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Les débuts avec la Fédération nationale des femmes canadiennes -françaises (FNFCF)
Les origines de la Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises (FNFCF) remontent à l'été 1914. Des femmes d'Ottawa, avec à leur tête Almanda Walker-Marchand, se regroupent pour concentrer et organiser leurs efforts de guerre. On parle alors de l'association des dames canadiennes-françaises. À partir de 1917, une loi interdit de prélever des deniers publics pour les oeuvres de guerre, ce qui pousse l'association à demander son incorporation qu'elle obtient en 1918 sous le nom de Fédération des femmes canadiennes-françaises (FFCF). Il s'agit avant tout d'une oeuvre de bienfaisance ayant des objectifs patriotiques orientés vers l'amélioration du sort des Canadiens français. L'organisation évolue toutefois et se donne un rôle politique de défense des intérêts des femmes francophones dans les dossiers sociaux, économiques et politiques. Dans les années 1970 et 1980, le besoin de restructuration s'est toutefois fait sentir. En 1985, la FFCF prend le nom de Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises (FNFCF). L'histoire de l'organisation montre que malgré son envergure nationale, elle demeure une organisation surtout franco-ontarienne, mais en 1988, une charte provinciale est accordée à la Fédération des femmes canadiennes-françaises de l'Ontario (FFCFO)
La FFCF et son évolution
La Fédération des femmes canadiennes françaises est née en Ontario en 1914. Elle a suivi l’évolution sociale du Canada français et on peut dire que nous pouvons, à travers l’histoire de la Fédération constater l’implication, l’évolution et la présence active de la femme francophone de l’Ontario, en filigrane d’un quotidien que personne ne perçoit, ni même ne soupçonne.
C’est une présence subtile, dont profite toute la société, sans même s’en rendre compte. À travers mille activités, ces femmes passent les périodes de guerre en donnant du temps pour la Croix-Rouge. Elles amassent des fonds pour les Missions et les paroisses qui se multiplient au cours des années.
On les retrouve en éducation. Elles appuient, quand elles ne montent pas à l’assaut, les comités chargés de faire changer les lois scolaires. Elles ne s’occupent pas seulement de l’Ontario, mais aussi des comités de secours pour venir en aide aux sinistrés d’autres provinces telles la Saskatchewan, le Manitoba, l’Alberta et partout où le besoin se fait sentir.
En 1934, la Fédération collabore à la fondation de l’Institut Jeanne d’Arc d’Ottawa avec Mère St-Thomas D’Aquin.
Entre 1950 et 1960, les sections se multiplient à Ottawa et en Ontario. Durant cette période, la Fédération nationale continue ses œuvres de charité et s’implique de plus en plus dans le domaine exécutif. Tous les fonds ramassés sont versés à l’Association canadienne-française d’éducation de l’Ontario aujourd’hui appelée ACFO.
ü Au congrès de 1957, elle se donne les objectifs suivants :
ü Promouvoir le français
ü Aider les jeunes par des bourses
ü Accorder l’appui financier et moral aux autorités paroissiales
ü Aider les enfants mentalement retardés
ü S’occuper des malades mentaux
ü Aider les mères nécessiteuses
ü Participer aux campagnes de la Croix-Rouge
Au fil des années, la Fédération devient plus structurée et organisée. En 1959, elle voit la création de la première chorale à Ottawa.
De 1960 à 1968, la Fédération est surtout une association ontarienne orientée vers les paroisses. Au moment même où la F.F.C.F. prend son essor en Ontario, d’autres associations ou organismes féminins apparaissent. Entre autre L’UCFO, les cercles de fermières, les filles d’Isabelle, les Jeanne Leber, etc. C’est dire que la femme francophone en Ontario devient de plus en plus consciente de son rôle dans la société et loin d’essayer de l’esquiver, cherche à s’impliquer de plus en plus et agir sur son milieu.
En 1957, la Fédération compte environ trente sections. En 1964, elle en compte soixante-trois réparties au Québec et au Nouveau-Brunswick.
On constate, à partir de 1981, une orientation plus politique de la F.F.C.F. beaucoup plus axée sur la femme en tant que femme, son développement et la recherche de son épanouissement.
En région, la Fédération continue à axer son action surtout sur les paroisses, les écoles et les indigents, mais graduellement, elle veut voir l’épanouissement de la femme et son intégration à son milieu.
On peut dire que la Fédération continue à jouer ce rôle aujourd’hui et demeure non seulement un service d’information et d’épanouissement, mais aussi permet à la femme de s’impliquer dans son milieu et ce, à tous les niveaux et lui permet de dépasser et de jouer un rôle primordial dans sa communauté. Sur le plan national, la Fédération a et aura de plus en plus un grand rôle à jouer afin de permettre à la femme d’avoir son mot à dire sur le plan politique, culturel et sur le devenir toujours menacé de la collectivité francophone au Canada.
Source: 35 ans de souvenirs par Micheline St-Cyr