Pembroke en 1910. Le Cercle Lorrain, qui jouera un rôle primordial dans le développement de la communauté francophone, est mis sur pied en 1916. Les femmes qui en font partie depuis 1917 fondent une section de la Fédération des femmes canadiennes-françaises à Pembroke en 1931 et, en 1938, le Cercle Lorrain sera transformé en Société Saint-Jean-Baptiste.
Malgré les demandes répétées pour un enseignement en français, il faudra attendre 1923 avant que le Pembroke Separate School Board engage une institutrice « de caractère français » à l’École Saint-John-the-Baptist, située dans l’ouest de la ville, un secteur majoritairement canadien-français.
Quelques jours à peine après son arrivée, Jeanne Lajoie est congédiée sur la recommendation d’un inspecteur chargé de l’application du Règlement XVII qui juge qu’elle a moins de qualifications que la religieuse anglophone qu’elle était appelée à remplacer.
En guise de protestation, le Cercle Lorrain fonde l’« école libre » Jeanne-d’Arc de Pembroke le 28 octobre 1923. Celle-ci opérera jusqu’en 1927, qui marque la fin du Règlement XVII et le retour du français dans les écoles de la province.
Les soeurs de Sainte-Croix oeuvrent durant les années 30 et 40 dans les écoles Cathedral et Holy Name, s'efforçant de sauvegarder le patrimoine français. Grâce à leurs efforts, l'Académie Sainte-Croix ouvre ses portes en 1950.
En 1954, l'école Saint-Jean-Baptiste accueille 400 francophones. L'école Sainte-Jeanne-d'Arc suit en 1961.
Le secteur français du Champlain High School, qui prendra la relève de l’Académie Sainte-Croix à partir de 1968 connaît un début difficile. La situation s’améliorera par la suite, à la faveur notamment du parachèvement du système d’enseignement catholique jusqu’à la fin du secondaire.
Les nombreuses requêtes pour l’obtention d’une paroisse de langue française à Pembroke aboutissent en 1940. La construction de l’église Saint-Jean-Baptiste à l’angle des rues Isabelle et James débutera au printemps 1941 et la première messe y sera célébrée le 15 mars 1942. La paroisse compte alors 257 familles. On peut aujourd’hui en recenser plus de 400.
De nombreuses organisations seront mises en place autour de la paroisse. Elles se localiseront plutard dans un edifice aujourd’hui identifié comme le Centre culturel francophone de Pembroke, situé à proximité de l’église.
L’ACFO-Champlain a été créée pour sa part en 1984. Elle s’est grandement impliquée dans le développement des services gouvernementaux en français à l’échelle locale et régionale, tout en mettant sur pied différentes activités destinées à promouvoir l’usage du français chez les jeunes notamment. L’ACFO-Champlain publie un bulletin d’informations à l’intention des francophonesde la region et aujourd'hui le journal francophone de l'ACFO.
En juin 2002, toute la communauté de Pembroke, de Petawawa et des environs est invitée à une conférence de presse tenue à l’école Jeanne-Lajoie. À cette occasion, le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est annonçe que le gouvernement provincial lui a accordé 14 millions de dollars pour la construction, au sein d’un centre scolaire communautaire, d’une école pouvant accueillir plus de 800 élèves, de la maternelle à la 12e année. Le Regroupement des services communautaires de Pembroke (RSCP) est formé pour élaborer le concept de centre communautaire à intégrer à cet important projet de construction. Le modèle retenu, qui prévoit des installations pouvant accueillir une diversité de services sociaux, de santé, d’emploi, culturels et de loisirs pour tous les francophones du comté de Renfrew, a fait l’unanimité au sein de la communauté. Ce projet ne s'est pas réalisé encore.
Parallèlement, le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) a annoncé son intention d’offrir le programme complet du secondaire à l’école élémentaire et secondaire publique L’Équinoxe à Pembroke. Le nouveau programme sera implanté progressivement dès septembre 2004 avec l’intégration de la 11e année et la 12e année en septembre 2005.
La seule école publique de langue française dans le comté de Renfrew, L’Équinoxe dessert actuellement les élèves inscrits en maternelle jusqu’à la 12e année